Côté grands vins, Bruno Colin est un nouveau venu. Créé par Colin en 2003, le vignoble des Côtes de Baune a produit son premier millésime en 2004. Même si le vin reste relativement nouveau dans les cercles internationaux, les vignes ne le sont certainement pas ; l'histoire retrace un vignoble sur le terroir de Chassagne-Montrachet depuis 281, planté par l'empereur romain (et amateur de bons vins) Probus ! Bruno Colin lui-même n'est pas nouveau dans la viticulture : il fait partie de la célèbre famille Colin-Deléger et a travaillé pendant 10 ans aux côtés de son père avant de se lancer seul.

Si vous n'avez jamais entendu parler de Château Pouget, ne vous inquiétez pas. Malgré la création du vignoble en 1748, une partie du terroir d'origine a été vendue au Château Kirwan après la Révolution française, réduisant ainsi sa taille à l'un des plus petits domaines viticoles de la Rive Gauche. Après sa vente à Pierre Elies en 1906, il a été exploité dans le cadre du plus grand domaine Boyd-Cantenac jusqu'en 1983. Ce n'est pas aussi surprenant que cela puisse paraître, car le gendre de Pierre n'était autre que Louis Guillemet propriétaire de Boyd-Cantenac. Aujourd'hui, la famille Guillemet est propriétaire des deux domaines.

Lucien Guillemet est la cinquième génération de la famille à la barre, revenu au domaine en 2006 pour une brève liaison avec Château Giscours. L'agriculture est 100% biologique depuis plus de 30 ans, mais ce n'est qu'à partir de 2017 qu'ils ont été certifiés comme tels. Les 10 hectares de terroir sablonneux et graveleux sont plantés de 60% Cabernet Sauvignon, 30% Merlot et 10% Cabernet Franc. L'âge moyen des vignes est d'environ 35 ans. La vinification a lieu dans des cuves en acier inoxydable ; le vin est ensuite transféré dans des fûts de chêne français (60-80% neufs) pour le vieillissement.

La production de Château Pouget est faible (seulement 50 000 bouteilles). La distribution est également très limitée, un seul négociant s'occupant de toutes les exportations. Cela peut le rendre très difficile à trouver sur le marché secondaire. Relativement sous-évalué pour un vin de la région, cela ne fait qu'ajouter à sa convoitise. D'une année sur l'autre, le retour sur investissement augmente régulièrement pour tous les millésimes à partir du troisième trimestre 2019.