Le problème avec de nombreux vins fins de Bordeaux est que, même si un beau vin doux et corsé peut être leur marque de fabrique, de nombreux vignobles adhèrent à l'école de pensée "si ce n'est pas cassé, ne le répare pas". Cela s'applique à la plantation, au mélange, aux méthodes ainsi qu'à la propriété. Pourtant, avec 20% des propriétés de Saint-Estèphe qui ont changé de mains au cours de la dernière décennie, nous devons imaginer qu'avec de grands investissements et de l'innovation, de grands vins viennent.

Tel est l'heureux sort de nombreux domaines de Saint-Estèphe. Alors que la qualité augmente presque dans toute la région (malheureusement, il y a encore quelques exceptions), les investisseurs en vins fins doivent savoir vers qui se tourner s'ils veulent quelque chose qui est à la fois abordable et qui résistera à l'épreuve du temps.

L'un des héros méconnus de la région est le Château Phélan Ségur. L'un des domaines les plus réputés de la région nord du Médoc, Phélan Ségur date de 1860. La propriété a été pour le moins dynamique ; fondée par Nicolas Alexandre de Ségur ou "le Prince des vignes", de Ségur possédait également Latour, Brane Mouton, devenu Mouton Rothschild et Lafite, devenu Lafite Rothschild. Cela signifie que de Ségur possédait trois incroyables des cinq premiers crus !

De Segur vendit Phélan Ségur à la famille Delon (de Léoville Las Cases et Nenin) en 1883, qui à son tour le revendit à Xavier Gardinier (de Pommery) en 1984. Xavier décède en 2013 et le domaine est dirigé par ses deux fils Laurent et Thierry depuis. Cependant, en 2018, les Gardinier ont vendu au propriétaire belge Philippe Van de Veyvere, préférant concentrer leur attention sur la gastronomie plutôt que sur les vins fins. "Mon intention est de faire en sorte que Phélan Ségur reste l'un des grands vins de l'AOC St Estèphe", a déclaré Van de Vyvere, laissant la porte ouverte à un avenir prometteur du vin. Van de Vyvere conserve la même équipe de vignerons.

Les investisseurs doivent noter que la capacité de garde du vin culmine à environ 15 ans après la mise en bouteille. En raison du profil bas du vignoble, les prix restent très raisonnables et bien inférieurs à la moyenne de St Estèphe. Les investisseurs notent que cela est principalement vrai pour 2013, l'année du passage de Xavier Gardiner à ses fils.