Voici une énigme pour vous : qu'est-ce qui a trois Paul mais qui ne tient pas debout ? Un Paul Pernot bien sûr ! Ok, une blague bien nulle mais avec tous les Paul (un grand-père, un fils et un petit-fils) à la barre, au moins les Pernot n'ont jamais eu à changer leurs étiquettes de vin.

Un peu comme leur goût pour les prénoms masculins, peu de choses ont changé au Domaine Pernot au cours des dernières décennies. Les raisins sont tous cueillis à la main et les vendangeurs, qui sont pour la plupart chez les Pernot depuis plus de 20 ans, ont pour consigne de ne sélectionner que des fruits sains et mûrs « juste ceux qu'ils aimeraient manger ». L'herbe pousse librement entre les lignes de vigne et lorsqu'il est nécessaire de la couper, l'herbe est brûlée, agissant comme un herbicide naturel. Les vignes sont vieilles, certaines remontant à l'époque de Paul (le père) en 1957. Michel Pernod (le frère du petit-fils de Paul) dit Michel Pernod "Elles sont en bon état, et nous n'allons pas les arracher de sitôt. Dans 20 ans, je suis sûr que ces vignes seront toujours là : elles ne sont pas malades, elles ne dégénèrent pas. Pourquoi devrions nous?"

Le domaine s'étend sur 23 hectares (dont 15 à Puligny-Montrachet, juste derrière le Domaine Leflaive en termes de propriété pour la région), et produit deux Grands Crus et quatre Premiers Crus ainsi qu'une poignée d'autres vins de table. Mais ce sont bien sûr les Grands Crus : Bienvenues-Bâtard-Montrachet et Bâtard-Montrachet qui intéressent les investisseurs. Avec un prix public mondial d'environ 200 euros pour le Bienvenues Bâtard Montrachet et d'environ 220 € pour le Bâtard Montrachet, les critiques accordent une très bonne note à ces vins. Les deux vins sont en dessous du prix de référence des autres chardonnays, mais avec leur potentiel de vieillissement supérieur, les investisseurs avertis seraient avisés de se renseigner sur les possibilités de croissance d'un Paul Pernot.