Avec plus de 6 000 hectares de vignoble, Concha y Toto est tout simplement la plus grande (et la mieux notée) cave du Chili. Concha fait également pencher la balance en tant que l'un des trois principaux producteurs de vin au monde et représente près de 25% des vins chiliens sur le marché mondial. Donc, si vous n'en avez pas déjà entendu parler, vous devez avoir vécu sous un rocher.

Fondée en 1883, élargie au-delà de toute reconnaissance depuis ses humbles débuts. Producteur de primeurs, il a été le premier producteur de vins à introduire sur son terroir des assemblages de vins fins français (ergo Bordeaux). En raison de son grand âge (de nombreux vignobles sud-américains n'ont même pas la moitié de l'âge de Concha), il a été le premier à s'emparer des meilleures parcelles (il se taille aujourd'hui la part du lion - plus de 12 domaines - du terroir viticole haut de gamme au Chili). Le domaine a également été l'un des premiers domaines viticoles cotés en bourse à la bourse de Santiago en 1923. Racheté par la famille de viticulteurs Guilisasti en 1961, Concha y Toto s'est imposé comme la marque incontournable pour ceux qui voulaient un vin de qualité décente à un prix raisonnable. L'investissement de Guilisasti a permis à Concho de lancer son marché d'exportation et en 1963, son (alors) vin phare Casillero del Diablo est devenu le premier vin chilien à être importé aux États-Unis (auparavant, le seul marché d'exportation était les Pays-Bas). En 1987, Guilisasti a conclu un partenariat avec les importateurs américains Banfi Vitners, qui a offert au marché américain une gamme complète de vins de Concha y Toto. À la suite de ce grand succès, les actions de Viña Concha ont commencé à se négocier à Wall Street en 1994. Cependant, la société est maintenant radiée du NYSE, laissant des centaines de milliers d'investisseurs incapables de vendre.

Personne en parlant de Concha y Toto ne pouvait omettre de mentionner son Carmenere. Considéré comme le 5e vin le plus cher du Chili (derrière la joint-venture avec Rothschild), Robert Parker's Wine Advocate a attribué au millésime 2013 une note de 95. Il s'agit d'un vin à prix relativement élevé, surtout si l'on considère la région avec des prix moyens faisant pencher la balance autour de 120 € la bouteille au troisième trimestre 2019. C'est une baisse par rapport au point culminant de 150 € au début de 2018, probablement en raison d'une demande détendue.